Chambre 5 - Jacqueline de Proyart
Jacqueline de Proyart, une femme extraordinaire dont le rôle dans la création de l'œuvre majeure de
Boris Pasternak, Docteur Jivago, ne doit pas être sous-estimé. Nous avons tous aimé cette œuvre,
que ce soit à travers le film, en particulier la Chanson de Lara, ou en lisant le livre.
Ce qui rend l'histoire encore plus fascinante, c'est que Jacqueline de Proyart est la grand-mère de
mon cher ami Henry, que j'ai rencontré en juin 2012 dans le cadre professionnel. C'est une
coïncidence étonnante qui mérite un double hommage.
En 1954, un an après la mort de Staline, Pasternak avait présenté quelques poèmes en prélude à son
roman Docteur Jivago. Il a achevé le manuscrit en 1955, mais il a rapidement compris qu'en raison
du climat politique, son roman ne serait pas publié en Union soviétique. C'est là que Jacqueline de
Proyart entre en scène. Elle était étudiante en échange à Moscou et a gagné la confiance de Boris
Pasternak en 1957. Grâce à ses contacts à l'ambassade de France à Moscou, le manuscrit du
Docteur Jivago a été acheminé vers l'Occident.
La lettre de Pasternak à Giangiacomo Feltrinelli en janvier 1958, exprimant son espoir de voir le livre
publié dans sa langue originale, a été confiée à Jacqueline de Proyart, une amie intime de l'écrivain.
L'histoire de Jacqueline de Proyart est un rappel de l'importance des individus qui ont contribué à
préserver et à partager des œuvres littéraires essentielles, malgré les défis politiques et culturels.